samedi 6 avril 2013

Philippe et l'éternité


 J'ai écrit ces vers malhabiles dans le dernier "post" en hommage à mon ami Philippe PUIGSERVER, mort d'une crise cardiaque à 48 ans, le 4 février dernier.

Homme de théâtre, Philippe avait aussi écrit plusieurs livres.

Je me souviens...

Je me souviens d'une vieille, très ancienne, conversation que nous avions eue tous deux. Nous étions alors deux jeunes gens d'une vingtaine d'années et ce jour-là, nous parlions de la mort, de l'angoisse de sa présence dans une vie et du désir d'éternité qui était en nous. Je me souviens très bien lui avoir dit qu'il nous fallait écrire, que l'écriture était plus forte que la mort, qu'elle était un petit bout d'éternité.

Peut-être lui avais-je même cité ces vers de Rimbaud que j'aime tant :
« Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil »

Philippe a effectivement écrit plusieurs ouvrages, des romans, des nouvelles qui ont été publiés, des pièces de théâtre aussi. Philippe était un artisan, toujours en mouvement et toujours prêt à mettre en actes ses paroles. Moi, éternelle dilettante, je remplis mes carnets, je pianote, mais je n'ai jamais rien terminé. Je reste le mauvais poète, « celui qui ne sait pas aller jusqu'au bout » comme disait Cendrars.

Le dernier portait un titre de glace et de soleil Gelate al sole, comme l'éphémère, comme l'éternité...






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