J'ai écrit ces vers malhabiles dans le dernier "post" en hommage à mon ami Philippe PUIGSERVER, mort d'une crise cardiaque à
48 ans, le 4 février dernier.
Homme de théâtre, Philippe avait aussi écrit plusieurs
livres.
Je me souviens...
Je me souviens d'une vieille, très
ancienne, conversation que nous avions eue tous deux. Nous étions
alors deux jeunes gens d'une vingtaine d'années et ce jour-là, nous
parlions de la mort, de l'angoisse de sa présence dans une vie et du
désir d'éternité qui était en nous. Je me souviens très bien lui
avoir dit qu'il nous fallait écrire, que l'écriture était plus
forte que la mort, qu'elle était un petit bout d'éternité.
Peut-être lui avais-je même cité ces
vers de Rimbaud que j'aime tant :
« Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil »
Philippe a effectivement écrit
plusieurs ouvrages, des romans, des nouvelles qui ont été publiés, des pièces de théâtre aussi. Philippe était un artisan, toujours en mouvement
et toujours prêt à mettre en actes ses paroles. Moi, éternelle
dilettante, je remplis mes carnets, je pianote, mais je n'ai jamais
rien terminé. Je reste le mauvais poète, « celui qui ne sait
pas aller jusqu'au bout » comme disait Cendrars.
Le dernier portait un titre de glace
et de soleil Gelate al sole, comme l'éphémère, comme l'éternité...
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