vendredi 4 janvier 2013

Blonde : Marilyn 's reading

Ce n'est pas un hasard si j'ai choisi une photographie de Marilyn lisant Miller sur mon profil. Depuis toujours, j'aime cette femme tout en contrastes, insaisissable, son sourire au bord des larmes, sa sensibilité d'écorchée, la belle niaiseuse lisant et écrivant ses poèmes.


Je n'ai pas lu ses Fragments mais je le ferai sûrement. En revanche, j'avais avalé Blonde de Joyce Carol OATES, un magnifique récit qui rend compte de la fragilité et de l'innocence de Norma Jean, écrit avec brio.


Pour finir, une citation de l'écrivain Miller que j'aime particuièrement :
"Pour survivre, il aurait fallu qu'elle soit plus cynique ou du moins plus proche de la réalité. Au lieu de cela, elle était un poète au coin de la rue essayant de réciter ses vers à une foule qui lui arrachait ses vêtements". Arthur MILLER

mercredi 2 janvier 2013

La Promesse de l'aube de Romain GARY

Je viens de finir l'année en compagnie de Romain GARY. J'ai relu La Promesse de l'aube avec bonheur, dans cette deuxième lecture, c'est surtout l'humour de l'auteur qui m'a frappée. Je ne m'étais pas rendue compte à quel point il se crée un personnage à la Charlot dont il est le frère humain. Quand il gobe sa chaussure pour les beaux yeux de Valentine, comment ne pas penser à La Ruée vers l'or ? Ou encore lors de sa danse de St Guy devant le roi de Suède sur un cours de tennis ? Ou encore quand il se compose un personnage dans un bus algérien pour impressionner la foule des autochtones "j'avais pris un air tellement vache qu'en m'apercevant dans le rétroviseur je me suis fait peur au point que le cigare m'est tombé des dents".

J'avais le souvenir d'un livre sur sa mère alors que c'est un formidable livre sur la vie, celle des humbles qui relèvent la tête grâce à une volonté un peu folle de survie, qui se marrent quand on les humilie, qui rendent les coups sans en avoir l'air. Un peu comme Charlot lorsqu'il donne un coup de pied aux fesses du gendarme dès que ce dernier lui tourne le dos, prenant ensuite un air contrit, de fausse innocence.Car l'esprit rageur est toujours proche chez l'un comme l'autre l'autre de ces deux grands artistes.

J'avais oublié la force incroyable du rire facétieux et rageur de Romain Gary.